Lien entre agressivité et impulsivité
Tout au long de notre vie, nous sommes continuellement exposés à devoir prendre des décisions de manière impulsive ; tout cela fait partie de notre quotidien. Parfois, ces décisions peuvent nous apporter des conséquences positives, mais à d'autres moments, elles peuvent également entraîner des conséquences négatives que nous pouvons regretter.
Deux types d'impulsivité peuvent être distingués : l’impulsivité fonctionnelle et l’impulsivité dysfonctionnelle.
L'impulsivité fonctionnelle serait définie comme la tendance à prendre des décisions rapides lorsque la situation implique un bénéfice personnel, ce serait une prise de décision avec calcul du risque inclus.
Cependant, l'impulsivité dysfonctionnelle serait définie comme la tendance à prendre des décisions rapides et irréfléchies dans des situations dans lequel notre stratégie n'est pas optimale, cela conduit généralement à la personne en question une série de conséquences négatives.
L'impulsivité peut parfois conduire à des comportements agressifs, notamment agressions verbales. Les signes ou caractéristiques d'un comportement impulsif sont liés à l'impatience, la tendance à rechercher le risque et le plaisir, le besoin de récompense immédiate, les problèmes pour effectuer une analyse adéquate des conséquences de leurs propres actions, la difficulté à inhiber les comportements, les problèmes de planification et les difficultés de maîtrise de soi.
Les différentes causes d'apparition sont liées à des variables biologiques, psychologiques et sociales. Du point de vue psychologique, il existe différentes approches qui suggèrent que le comportement impulsif est le résultat de l'observation et de l'imitation par apprentissage indirect d'un modèle agressif.
Agressions verbales ou comportementales
Un comportement verbal agressif se produit lorsque les mots que nous utilisons, le ton utilisé ou les gestes physiques que nous utilisons pour mettre l'accent sur le langage créer un sentiment d'intimidation, de peur, de culpabilité ou de honte chez l'autre personne. Le comportement verbal violent se caractérise par menaces, insultes, critiques, cris, ordres et jugements de valeur.
Que faire lorsque l'on sent arriver l'agressivité ?
- Compter jusqu'à 10 et ne pas parler jusqu'à s'être calmé. Vous pouvez aussi réciter l'alphabet à l'envers ou penser à autre chose. Respirez à fond et lentement plusieurs fois.
- Rechercher quelque chose pour se distraire : nettoyer, lire, regarder un film et reprendre le problème une fois calmé.
- S'exposer à la situation et l'analyser le plus rationnellement possible, penser comme le ferait une tierce personne et considérer les options alternatives aux pensées déformées qui causent la colère.
- Faire une liste de phrases qui nous tranquillisent et se les répéter pendant les moments de colères.
- La méditation et les techniques de relaxation sont très utiles aussi bien dans la prévention que comme solution au moment de la colère.
Toutes ces techniques permettent petit à petit de retarder la réponse agressive, et de ne plus obéir aveuglément à la réponse impulsive jusqu'à la contrôler. Vous risquez de rencontrer certaines difficultés à le faire au début, mais même si vous parvenez à passer de courtes périodes de temps ou à réduire l'intensité de la colère, c'est un succès.
Agressivité : cinq points pour la combattre
- La meilleure chose à faire est de prendre conscience de la situation. L'agressivité peut être une réponse apprise depuis l'enfance, conditionnant certaines situations à la signification qu'on leur donne. Il est essentiel de comprendre d'où provient la colère et l'accepter comme faisant partie du fonctionnement de l'être humain afin de pouvoir la contrôler. Mieux vaut donc l’assumer en partie et travailler ce qui est à notre portée : notre façon de réagir.
- Commencez par faire une liste des situations qui provoquent de la colère et de l'agressivité et voir lesquelles vous pouvez éviter, en général des situations très concrètes (comme arrêter de regarder les informations ou de lire des articles avec lesquels vous n'êtes pas d'accord).
Entraînez-vous à détecter la réaction de la colère pour agir avant qu'elle ne prenne votre pouvoir : respiration agitée, sourcils froncés, lèvres serrées, yeux très ouverts ou très fermés, poings serrés, transpiration des mains, augmentation du rythme cardiaque. Prenez conscience de vos pensées agressives et de vos sentiments.
Si la colère prend le pouvoir, essayez de vous éloigner un peu de la situation pour vous calmer et éviter le déchaînement d'agressivité.
Habituez-vous à ces situations, acceptez-les comme faisant partie de votre quotidien, de votre vie et n'essayez pas de les contrôler mais plutôt de comprendre votre réaction face à elles.
Parfois, il peut être utile de se mettre à la place des autres, de la façon la plus objective possible : comment cette personne évalue-t-elle notre réaction ? Qu'est-ce qui l'a amenée à réagir ainsi ?
- Les attentes sont l'un des facteurs les plus associés à l'agressivité. Évitez donc d'avoir des attentes trop élevées à propos des autres ou des situations. Chacun a des valeurs différentes et agit selon celles-ci, mais nous ne pouvons pas attendre que tout le monde fasse pareil.
Accompagnement thérapeutique de l'impulsivité et de l'agressivité
Les psychologues & psychothérapeutes peuvent fournir aux patients des ressources pour les aider à améliorer l'estime de soi, l'affirmation de soi, les compétences sociales, la maîtrise de soi et la relaxation.
Grâce à cet accompagnement, vous pouvez agir sur trois niveaux complémentaires :
1/ La sphère cognitive
Le psychologue doit travailler avec les pensées déformées du sujet, vous aidant à identifier et à corriger les idées irrationnelles ou les croyances dysfonctionnelles. De plus, il facilitera l'obtention de nouvelles réponses alternatives à la résolution des conflits futurs.
2/ La sphère comportementale
A ce stade de la thérapie, différentes techniques pour essayer d'inhiber le comportement agressif ou au moins le diminuer en fréquence et en intensité. L'une des techniques les plus utilisées est celle du « time out » où la personne se retire de l'environnement où se produit habituellement un comportement agressif. Ce comportement nous donne l'occasion d'observer les changements (généralement positifs) de ne pas prendre de décision « à chaud ».
3/ La sphère émotionnelle
À ce stade de la thérapie, le patient reçoit des outils pour apprendre à identifier les indicateurs émotionnels qui apparaissent généralement juste avant le comportement violent. La reconnaissance de ces signes sert généralement à anticiper et vérifiez qu'aucun comportement agressif n'apparaît.
En guise de conclusion
Pour cela, les techniques d'adaptation telles que les techniques de relaxation et les techniques de concentration ou la pleine conscience peuvent être d'une grande aide. Il sera également important de générer des alternatives pour une expression émotionnelle plus sereine. En ce sens, la connaissance et l'entraînement à la communication non violente peuvent devenir un élément clé pour les sujets souffrant de comportement verbal agressif et d'impulsivité.